Fin des années 50… Teja Kremke est le nom de ce garçon est-Allemand, qui fut l’amant de Rudolf Noureev. Amour fou entre ces deux là !
Danseur lui aussi, il filma Noureev pendant ses séances de danse en se plaçant d’un balcon de théâtre ou bien derrière le chef d’orchestre. Ensemble ils visionnaient les prises pour améliorer la technique du danseur devenu star.
Transi d’amour, Noureev voulut vivre sa vie et partir avec ce garçon, mais il fallait que Teja termine ses études en Allemagne de l’est. Tiraillé entre un père qui voulait le voir travailler à ses côtés et un amour intense à vivre ailleurs, Teja en fut malade.
Le danseur lui donna la nuit pour réfléchir car il devait s’en aller le lendemain matin. Finalement, Teja prit sa décision. Partir.
Mais dans la nuit du 12 au 13 août, un mur de béton et de barbelés s’éleva dans le ciel, empêchant les deux jeunes garçons de vivre leur vie.
Le mur de la honte…
On fête aujourd’hui même les 20 ans de sa destruction, 20 ans de Liberté retrouvée.
Je pense à ce film qui fut pour moi un choc émotionnel, « Les ailes du désir » de Wim Wenders, tourné en 1987, deux ans avant la destruction du mur. Je pense également au subtil et délicat « Good bye Lénin » de Wolfgang Becker, et au bouleversant « La vie des autres » de Florian Henckel Von Donnersmarck.

L’histoire de Rudolf et Teja était relatée dans un beau documentaire appelé « Noureev, From Russia with love », et devrait inspirer bien des cinéastes. La suite de l’histoire ? Teja se maria, eut quelques enfants et sombra dans l’alcool… Il mourut en 1979 à l’âge de 37 ans.
Mais qui se souvient de lui aujourd’hui ?

Voici pour le rêve éveillé, la bande annonce des Ailes du Désir…