Un jour, un instant

Lundi 15 août. Chamelet (Rhône). 18h05.
Un ancien café fermé depuis longtemps. Au numéro 12, il y a eu une vie ici, autrefois. Des rires, des blagues, des mariages, des deuils, des naissances, des verres qui tintent et des parties de cartes, un lieu de rendez-vous, de longues soirées d’hiver et de frais matins d’été…
Les volets ont été fermés un jour, puis pour toujours. Ils ont pris de la rouille, la plaque « Byrrh » aussi.
Le soleil déclinant met en lumière ce passé évanoui…

Plus loin, une fenêtre fermée de barres d’acier, d’un grillage et de carton entremêlés. Depuis longtemps… Contre le froid, contre l’intrusion éventuelle d’un chat ou d’un voleur, contre la lumière ?
Inventer le passé…

Image © Christophe Renoux

 

2 réflexions au sujet de « Un jour, un instant »

  1. merci pour cet instant de poésie….

    « plus vous aurez regardé loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur » Churchill

  2. Le monde moderne et la désertification si bien décrits par Ferrat ont amené nos petits cafés de village à fermer, c’est triste. Alors on se terre chez soi au lieu d’aller vers les autres, vers la vie. Ne restent que les volets rouillés, les chiens errants et la nostalgie de ce qui fut joyeux, comme les bals du 14 juillet.

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