Variation sur le même thème

Il y a des sujets que j’aime à reprendre régulièrement. Un même thème, pour voir comment évolue mon travail et puis parce qu’il y a mille façons de travailler un même sujet.
C’est le cas pour ces deux monochromes blancs, avec un garçon roux. « Le petit tailleur » et « Le jeune poète ». Jouer avec les gammes de blancs et gris, ajuster la couleur en fonction des cheveux orangés…
Deux années séparent ces peintures et ce n’est pourtant pas le même tableau.
« Le petit tailleur » et son bouquet de fleurs blanches. Fleurs qu’on retrouve dans la seconde pièce en motifs sur le fauteuil. La couleur « gris-bleu » du même fauteuil était celle du mannequin de couture. Les deux petits carrés d’interrupteurs graphiques chez le petit tailleur, qu’on retrouve en sucre chez le poète…Sur la table ronde, rien n’a bougé, un verre, une lettre, une tasse à café. Mais notre « jeune poète » griffonne des vers de Rilke sur un papier. A moins que ce ne soit le contenu du courrier ? Peinture inspirée du livre « Lettres à un jeune poète ».

Deux tableaux pour un même thème, deux histoires qui ne se ressemblent pas.

petitailleur2jeunepoete

3 réflexions au sujet de « Variation sur le même thème »

  1. « deux histoires qui ne se ressemblent pas » … et si, au contraire, c’était la même histoire ?…
    Le poète qui griffonne quelques mots d’amour au petit tailleur qui, las d’une passion trop lourde à porter, décide de ne pas lire la lettre achevée …
    ou encore, le petit tailleur un peu volage qui hésite à poster la lettre de rupture au tendre poète à qui il va briser le coeur …
    ou ne serait-ce pas l’histoire de deux frères séparés en enfance et qui, du bout du coeur, tentent les retrouvailles …
    et si l’on imaginait la pièce toute entière, ne verrait-on pas les deux jeunes gens face à face échangeants regards, silences et sentiments ? en fond sonore, une mélodie douce-amère de Billie Holiday et sur les teintes surannées du confortable canapé, la lumière douce d’un soleil d’automne …
    « prémisses d’un amour » , « retrouvailles » ou « chronique d’une petite mort annoncée » trois titres pour un diptyque immaculé … ou encore possible séparation des deux oeuvres en « accords ou désaccords » laissant à celui qui les regardent le soin de décider si les univers se croisent ou si les deux fils d’Apollon ne seront jamais que des modèles uniques et tendrement isolés dans le regard du peintre ?
    Délires matinaux d’une plume à un pinceau pour lui dire l’inspiration qu’il inspire … Rilke aurait écrit pour toi, c’est sûr !

    Bien à toi

    Françoise

  2. Quel beau texte, qui encadre avec tellement de délicatesse ces deux tableaux. Christophe et Françoise, faites-nous le bonheur d’un deuxième livre …

  3. Merci Françoise pour ce beau texte qui mériterait un développement… Un prochain sujet de livre comme l’écrit et l’espère Cat ?
    J’aime bien l’histoire des deux frères.
    Un peu comme « la plume et le pinceau », inséparables inspirateurs…

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