Sacré capharnaüm

Août 17, 2009 | Expos | 1 commentaire

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Si vous passez pas loin là, si vous aimez l’art populaire et l’art sacré, courez voir cette exposition au Musée de Fourvière de Lyon. Ce fut pour ma part un choc émotionnel, très inspirant pour de prochaines inspirations…
Les papiers roulés et ces hallucinantes arabesques baroques d’une minutie insoupçonnée, les magnifiques cires réalistes aux sublimes costumes, et les personnages de verre filé parfois drôles par la « maladresse » du à la technique…
C’est beau, c’est insolite, c’est émouvant…

Plus de deux cents objets répartis en quatre séries :
les cires habillées Nancéiennes
les verres filés de Nevers
les souvenirs de pèlerinages
les reliquaires à papiers roulés

Dans les siècles passés, à l’intérieur des maisons, se trouvaient de nombreuses représentations de la Vierge, du Christ et des saints sous forme d’objets de dévotion familiale variés, tels que tableautins, bénitiers, statuettes, oratoires, assiettes patronymiques, imagerie…
Dans ce capharnaüm, certains objets parmi les plus rares et les plus précieux, tombèrent cependant en désuétude et furent relégués dans les greniers. De nos jours, ils restent très méconnus. Cette exposition propose de les exhumer et de mettre en lumière.

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C’est au XVIIIe siècle, à Nancy, que les cires habillées Nancéiennes voient le jour. S’inspirant des gravures dites « habillées », des ciriers réalisent en trois dimensions des tableautins présentant des saints dont la tête et les mains sont en cire et les corps habillés de riches étoffes habilement façonnées. De son côté, la région nivernaise connaît dès le XVIe siècle, une production de statuettes de verre filé et d’émail, tant religieuses que profanes. Les plus petites statuettes sont destinées à être insérées dans des boîtes vitrées que les moniales réalisent pour des particuliers, créant des « paradis », des « crèches » ou des « grottes » qui mettent en scène des saints dans des paysages imaginaires souvent peuplés d’animaux.
Innombrables, les souvenirs de pèlerinage couvrent quant à eux les reproductions du saint suaire de Turin et de Besançon, des statuettes de la Vierge, des armoires présentent le martyre de Sainte Reine et des Agnus Dei. L’exposition se concluant sur les reliquaires à papiers roulés, créés afin de présenter dignement les reliques et pour pouvoir les inclure dans le décor domestique.
Objets longtemps ignorés, ces trésors suscitent à l’heure actuelle un intérêt de plus en plus vif, tant par leurs qualités artistiques que par leur importance dans l’art décoratif.

Pour plus d’information sur l’exposition « Sacré capharnaüm » qui dure jusqu’au 20 septembre, c’est ICI

1 Commentaire

  1. LAFABE

    Ouh ! Il faut absolument que j’aille voir cette exposition. Je sens que je vais me régaler, et même plus… Merci pour le partage et l’eau à la bouche.

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