Graffiti végétal

Nov 4, 2014 | Divers | 0 commentaires

L’année dernière j’ai photographié sur l’île de Ré ce graffiti végétal en m’interrogeant sur la technique et la fabrication, en rêvant de pouvoir m’exprimer ainsi, à ma façon.
Je sais aujourd’hui comment ça s’appelle et surtout comment en réalise. Visite guidée…

Des artistes ont découvert une nouvelle dimension au street-art : le graffiti végétal, 100% écologique ! A la place d’une bombe aérosol, il faut juste un peu d’eau et un peu de patience.
Moss Graffiti (Graffiti de mousse) est une recette de graffiti végétal qui s’inspire de la robustesse des mauvaises herbes londoniennes. On applique une préparation faite d’un mélange de bière, de sucre et de mousse végétale sur une surface extérieure rugueuse. La mousse colonise peu à peu le dessin. Après un certain temps, le graffiti de mousse semble avoir toujours été là.
Vous voulez vous y mettre vous aussi ? Alors voilà ce qu’il vous faut :

3 verres de mousse (lavée et débarrassée de sa terre)
2 verres de yaourt (nature, of course !)
2 verres d’eau ou de bière
1/2 cuillère de sucre
Un mixer que vous n’aurez pas peur de salir

Conseils de préparation :
Bien choisir le support. De préférence un mur en pierre ou en béton, recouvert ou non d’un crépi ou d’un enduit. Si possible orienté au nord car la mousse n’aime pas le soleil direct.
Avant intervention, la mousse doit être légèrement nettoyée de ses impuretés telles des amas de terre ou de petits cailloux. Quelques bouts de mousse sont ensuite mélangés dans le mixer avec le contenu de la canette de bière et une cuillère à café de sucre. La bière et le sucre permettent au végétal d’avoir de quoi se nourrir pour renaître et lui donner une consistance humide, parfaite pour une accroche sur le support.
Après quelques tours de robot, on obtient une pâte épaisse et fibreuse que l’on applique au doigt ou au pinceau sur le sujet préalablement dessiné. On peut utiliser un simple crayon de chantier ou une craie ou y aller carrément à main levée.
Ensuite, il faudra veiller à maintenir le substrat humide. Au bout de quelque temps, la mousse prend de la vigueur. Plus les semaines et les mois passent et plus elle se développe colonisant petit à petit tout l’espace prévu.

Pour aller plus loin et dans le même esprit « land art », on peut aussi varier les plaisirs en préférant des graffitis de pelouse ou de feuilles mortes. Toutes les surfaces s’y prêtent : le bois, le béton, la pierre… Le secret est de préparer une colle pour faire adhérer les petits tapis de pelouse récoltés ou les feuilles sur le dessin choisi : Il faut 1/2 verre de farine, une cuillère à soupe de sucre, 1/2 verre d’eau et 1/2 verre de bière. Cuire le tout dans une casserole pour obtenir une colle 100% bio, idéale pour des graffitis végétaux immédiats, mais qui dureront moins que la mousse.

Pour voir de belles réalisations, allez sur le site de l’artiste britannique Anna Garforth : ICI

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