La robe de Marilyn

Il y a tout juste 50 ans, Marilyn recevait un courrier de la Maison Blanche la remerciant d’avoir accepter de participer à l’anniversaire du président.  Ils ne savaient pas encore que sa prestation restera inoubliable avec le « Happy Birthday » du Président des Etats Unis quelques jours plus tard, le 19 mai 1962.

Pour cette soirée très spéciale, Marilyn avait commandé une robe à 12 000 dollars au couturier français Jean-Louis Berthault. Elle avait donné comme consigne au créateur qu’elle soit unique et si sexy qu’elle seule pourra la porter. Il invente alors une robe fourreau composée de vingt couches de soie, brodée de milliers de strass.

Dix-huit couturières y travaillent sans relâche pendant une semaine complète pour y coudre les milliers de pierres du Rhin scintillantes. La suite est connue de tous, le fourreau est si étroit que Marilyn ne peut l’enfiler. Il faudra le coudre sur elle, juste avant de monter en scène. C’est pour cela qu’elle sera en retard, car debout sur un tabouret, dans sa loge, elle attend que les couturières lui greffent la fameuse robe en sirotant quelques coupes de Champagne.
Maria Callas, Ella Fitzgerald, Jimmy Durante, Peggy Lee et bien d’autres se sont déjà succédé sur scène et c’est à elle que revient d’achever le show. Des gardes du corps viennent la chercher dans sa loge, puisqu’il lui est presque impossible de marcher dans sa robe, et la soulève comme un mannequin de couturier pour la déposer derrière le rideau de scène. Elle entend qu’on l’annonce et s’apprête à surgir sur la scène mais les coutures de la robe ne résistent pas. Elle retourne à sa loge où les couturières s’affairent de nouveau, et elle vide quelques coupes… de nouveau. Pendant ce temps, au micro, on l’annonce encore et encore… La voilà qui apparait enfin sous un tonnerre d’applaudissements. Personne ne lui en veut d’être en retard, elle est si belle, si fragile et touchante. Elle s’approche du micro. Visiblement elle a trop bu, mais on la sent si heureuse de chanter pour cet homme là. Elle prend son souffle et déclame son « Happy Birthday » comme une déclaration d’amour, devant 15 000 personnes et 40 millions de téléspectateurs.
Elle sait qu’elle est irrésistible, même l’esprit embrumé.

On peut revoir ce moment, encore et encore…

3 réflexions au sujet de « La robe de Marilyn »

  1. Je ne connaissais que les quelques secondes mythiques de cette chanson… Enorme merci pour la découverte de ces 3 minutes historiques!

  2. Lire « la Malédiction d’Edgar », un livre incroyable de Marc Dugain, où le petit ami d’Edgar Hoover raconte tout sur tous. Kennedy n’en ressort pas grandi. Son seul fait admirable : avoir donné aux noirs leurs places dans la société.

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