Les envahisseurs

Article paru hier dans « Le Progrès » concernant les chats de Ternand qui ont envahi le village…

Ils ont posé leur empreinte sur le village de Ternand. Les chats sont une partie intégrante du paysage local. Si bien que dans la vitrine de l’atelier de l’artiste peintre local, Christophe Renoux, un livre intitulé « La légende des chats de Ternand » attire l’œil du promeneur. Problème aujourd’hui, les matous sont devenus envahisseurs, alimentant la grogne des riverains…

Image © Christophe Renoux

Combien d’entre eux ne sont plus là aujourd’hui ?

Chats de Ternand

Les chats ont envahi le village. Avec de nombreuses portées, les unes après les autres, ils se multiplient à grande vitesse depuis le début de l’année. Pendant 3 jours, le maire du village conseille de garder nos chats dans les maisons car il va y avoir capture de tous les matous sauvages.
« J’ai considéré que leur nombre devenait une atteinte à la sécurité ainsi qu’à la salubrité du site, et à ce titre j’ai décidé de faire procéder à leur capture » nous écrit-il dans un courrier à tous les habitants du vieux bourg.
Il va falloir que je songe à une suite de « La légende des chats de Ternand » !

Le Chat du Rabbin

Aujourd’hui, sortie en salle du film  « Le Chat du Rabbin ».
Un film de Joann Sfar et Antoine Delesvaux. Scénario de Joann Sfar et Sandrina Jardel, d’après l’œuvre originale de Joann Sfar.
Quand on lui demande si c’est son propre chat qui l’a inspiré, l’auteur répond :
« Oui, c’est mon « vrai » chat ! Il s’appelle Imhotep, comme l’architecte des pyramides. En fait, il n’est pas seul : j’ai trois chats, un chien… et deux enfants ! D’ailleurs, ma femme dit que je suis hypocrite parce que je ne m’occupe jamais de lui, sauf quand les journalistes arrivent : je pose avec « le chat du rabbin » ! Pendant la préparation du dessin animé, on l’a filmé pendant des heures, avec son air de se foutre de tout, de ne penser qu’à sa gueule… C’était vraiment le Candide de Voltaire que je voulais pour mon histoire. »

Bande annonce.

L’horloge. Charles Baudelaire

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Les Chinois voient l’heure dans l’œil des chats.
Un jour un missionnaire, se promenant dans la banlieue de Nankin,
s’aperçut qu’il avait oublié sa montre, et demanda à un petit garçon
quelle heure il était.
Le gamin du céleste Empire hésita d’abord ; puis, se ravisant, il répondit : « Je vais vous le dire. »

Peu d’instants après, il reparut, tenant dans ses bras un fort gros
chat, et le regardant, comme on dit, dans le blanc des yeux il affirma
sans hésiter : « Il n’est pas encore tout à fait midi. »
Ce qui était vrai.

Pour moi, si je me penche vers la belle Féline, la si bien nommée,
qui est à la fois l’honneur de son sexe, l’orgueil de mon coeur et le
parfum de mon esprit, que ce soit la nuit, que ce soit le jour, dans la
pleine lumière ou dans l’ombre opaque, au fond de ses yeux adorables je
vois toujours l’heure distinctement, toujours la même, une heure vaste,
solennelle, grande comme l’espace, sans division de minutes ni de
secondes, une heure immobile qui n’est pas marquée sur les horloges,
et cependant légère comme un soupir, rapide comme un coup d’oeil.

Et si quelque importun venait me déranger pendant que mon regard
repose sur ce délicieux cadran, si quelque génie malhonnête et
intolérant, quelque démon du contre-temps venait me dire :   » Que
regardes-tu là avec tant de soin ? Que cherches-tu dans les yeux de
cet être ? Y vois-tu l’heure, mortel prodigue et fainéant ? » Je
répondrais sans hésiter :
« Oui, je vois l’heure ; il est l’éternité !  »
N’est-ce pas, madame, que voici un madrigal vraiment méritoire, et aussi emphatique que vous-même ?
En vérité, j’ai eu tant de plaisir à broder cette prétentieuse galanterie, que je ne vous demanderai rien en échange ».

Charles Baudelaire. L’Horloge, Le Spleen de Paris.

Les chats d’Anny Duperey

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Anny Duperey, amoureuse des chats, a publié plusieurs livres à leur égard…

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« Il m’est venu d’écrire un livre doux. pas vraiment sur les bêtes mais plutôt autour, à propos des rapports que nous avons avec certaines d’entre elles. Pourquoi avons-nous une telle faim de leur tendresse, à leurs qualités particulières ?
Envie de rendre hommage, aussi à ces personnes animales rares qui accompagnent parfois un temps de notre existence et y apportent paix et simplicité. »
Anny Duperey à propos de son livre  » Les chats de hasard ».

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« Chats errants »

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Chats errants (Zones temporaires d’inutilité)
Mercredi 19 janvier sur Arte, à 0h05.
Durée 60 minutes.

Voilà un documentaire réalisé par Yaël André sur la ville et la manière dont nous l’habitons, où le chat errant y cultive « ce métier secret de la paresse« .
Visite guidée dans les terrains vagues de Bruxelles, Hambourg et Rome, chats errants et leurs « dames à chats », une chorégraphie de gestes quotidiens, des interrogations sur la cartographie et la manière dont nous utilisons collectivement l’espace, mais aussi sur l’ordre et le désordre et une recherche patiente de l’inutile dans un monde voué à l’efficacité. Une déambulation joyeuse et ludique dans les marges des villes, loin, dit la réalisatrice, « des régleurs de circulation et de pensée, des classificateurs, des conspirateurs de tristesse », pour explorer un entre-deux déconcertant et riche.
Invitation à la liberté. Ça ne se refuse pas.