Zinaida Serebriakova. Autoportrait

Autoportrait à la table de toilette (1909)

Peintre russe, Zinaida Serebriakova (1884-1967) nait près de Kharkov (Ukraine) dans une famille d’artistes. Son grand-père, Nicolas Benois, est un célèbre architecte. Son père, Evgueni Nikolaïevitch Lanceray, est un sculpteur connu, et sa mère pratique le dessin assidument. Quant à ses frères, Eugène est un sculpteur, peintre et graphiste de talent et Nicolas un architecte reconnu.

En 1900, Zinaida entre dans une école d’art. Entre 1902 et 1906, elle part en Italie puis étudie à l’Académie de la Grande Chaumière à Paris.
En 1905 elle épouse son cousin germain, Boris Serebriakov.

Dès sa jeunesse, Zinaida s’intéresse au monde et à la beauté. Ses premières œuvres, Country Girl (1906) et Verger en fleurs (1908), parlent avec éloquence de cette recherche. Elle obtient une large reconnaissance publique avec Autoportrait à la table de toilette (1909).

La Révolution d’Octobre va changer sa vie. En 1919, son mari meurt du typhus contracté dans les prisons bolchéviques. Elle est sans aucun revenu, responsable de ses enfants et de sa mère malade. Elle doit renoncer à peinture à l’huile qui est devenu trop chère en faveur du charbon de bois du crayon. Ce fut sa période noire avec House of Cards, qui représente ses quatre enfants orphelins.

À l’automne de 1924, Zinaida est à Paris, après avoir reçu une commande pour une grande fresque décorative. Sa mère et ses quatre enfants sont restés en Russie. Ils seront réunis 36 ans plus tard. Pendant ce temps Zinaida voyage beaucoup. Elle va en Afrique, et explore le Maroc et l’Atlas.

En 1947, elle prend la nationalité française, et ce n’est qu’avec le « dégel » sous Khrouchtchev que le gouvernement soviétique lui permet de reprendre contact avec sa famille en Russie. Zinaida voit ses œuvres exposées en Russie, en 1966 avec grand succès.

Zinaida Serebriakova meurt à Paris en 1967.

Autoportrait

« Le premier round »
Autoportrait du photographe Pierre Dubreuil (Né à Lille en 1872 et décédé à Grenoble en 1944)
Il n’a pas vraiment un physique de boxer mais plutôt celui d’un acteur. Pourquoi se mettre en scène avec des gants de boxe ? Pour se protéger du regard des autres ? Pour se défendre ou bien se protéger de lui-même ?
Peut-être parce que le cliché a été pris durant la première guerre mondiale…
Et puis pourquoi donc chercher une explication à tout ?

Autoportrait radiographique

Essais graphiques avec ces 2 autoportraits radiographiques.
Histoire d’être encore plus dans l’intime, c’est à dire découvrir ce qui se passe à l’intérieur de moi, puis mélanger le visible et l’invisible. Une image un peu dérangeante comme tout ce qu’on ne voit pas et qui fait peur. Mais c’est tout de même humain tout ça.

 

André Félix. Autoportrait

Félix André se définit comme « photographe baroque ». Sa collaboration pendant 20 ans avec l’artiste Henri Ughetto avait donné de sublimes clichés (J’avais publié une de ses photos suite au décès de celui-ci, ICI)
Enigmatique autoportrait que ce Saint-Sébastien aquatique… Le geste est beau et la pose maniériste. A ma question sur ses inspirations, sa réponse fut très simple et technique :
« J’ai fait la photo de Saint Sébastien au bord du Rhône, dans un lieu qui a disparu : St Clair, ou l’on pouvait faire du naturisme. Il y avait une branche d’arbre accrochée à un câble, j’avais bien sûr un retardateur, plus un long fil avec une poire à déclencheur souple. »

On peut retrouver très bientôt son travail dans le cadre du mois de la photographie dans la Galerie Alain Oudin Art Contemporain. 3 rue Martel 75010 Paris (métro Château d’eau)
Eros et Thanatos. Du 1er novembre au 1er décembre. Du mardi au samedi de 15 à 19 heures.
01 42 71 83 65

Lever du soleil

Ce matin.
Lever à 5 heures 32 parce que je ne dormais plus. J’allume l’ordinateur pour trier et travailler les photos d’Hugo prises la veille, puis faire quelques croquis. Le soleil pointa son nez au-dessus de la colline d’en face et projeta mon reflet dans la fenêtre aux volets entrouverts. Il faisait encore frais à cette heure et air doux caressait ma peau.
Une nouvelle journée s’annonce, aussi chaude que la précédente, alors laisser les volets clos, pensez à boire et profitez du temps qui s’égraine peu à peu. C’est encore l’été.

Image © Christophe Renoux

 

Isabelle Adjani. Autoportraits

En 2008, l’actrice pose pour elle-même, à l’initiative de Madame Figaro pour le festival de Cannes. Un portfolio a été édité de 33 autoportraits de stars appelé Stars’ Faces.

En 2010, l’actrice pose de nouveau devant son objectif et le miroir. Afin de soutenir l’association  » La Chaîne de l’Espoir  » dans son action, les clichés de 15 autoportraits de personnalités avaient été exposés chez Christie’s en prélude à la vente aux enchères au profit du projet  » 1000 cœurs pour l’Afrique « .
Un commentaire personnel accompagnait chaque photo. Pour Isabelle Adjani :  » Être considérée comme un fantasme sexuel m’a toujours profondément embarrassée : j’ai oublié de m’en amuser et j’ai négligé d’en profiter « .

L’ennemi

Il est des jours où le temps qui passe devient lourd pour nos esprits farceurs qui s’amusent. On se prend alors à rêver d’un passé proche ou plus lointain. Celui de l’insouciance, de l’abandon et de la légèreté. Celui où le temps n’était pas encore compté et toute la vie devant soi était vertigineuse. Le temps, « L’ennemi » comme l’appelait Charles Baudelaire…
A 20 ans, je riais de cet ennemi inconnu qui me rattraperait un jour, mais c’est tellement loin ! A 20 ans, je regardais le futur droit dans les yeux sans en avoir peur. A 20 ans, j’offrais mon cœur pour un rien, à qui voulait bien le prendre entre ses doigts. A 20 ans, les chemins amoureux étaient innombrables et à découvrir encore. A 20 ans mes passions se dessinaient sous un ciel bleu.
A 20 ans, je déboutonnais mon cœur et regardais droit devant le long chemin qui mène à aujourd’hui.

Autoportrait. Image © Christophe Renoux

Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j’ai touché l’automne des idées,
Et qu’il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l’eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

— Ô douleur! ô douleur! Le Temps mange la vie,
Et l’obscur Ennemi qui nous ronge le cœur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !

L’ennemi. Charles Baudelaire

Autoportrait vénitien

Aujourd’hui c’est mardi gras.
Ce soir, le carnaval de Venise prendra fin dans un feu d’artifice monumental en reflet sur la lagune.
Fin des festivités, de l’exubérance, des costumes multicolores, des loups, des masques, des regards voilés et des jeux de rôles…
J’avais posé devant mon objectif pour un projet de tableau qui n’a jamais vu le jour. J’avais imaginé une histoire de fin de carnaval vénitien. On entre un peu épuisé dans sa chambre ou celle de quelqu’un d’autre, on se déshabille, on se découvre mais pas entièrement, pas encore, en gardant un peu de mystère… Le masque est tombé, mais la réalité était-elle bien juste, ou bien le jeu continue ?

« Chacun voit ce que tu parais être, mais presque personne ne connaît ce que tu es. »
Nicolas Machiavel.

Image © Christophe Renoux
Image © Christophe Renoux

 

Autoportraits. Sylvie Guillem

Parus dans Vogue, voici 3 autoportraits de la danseuse Sylvie Guillem. Février 2004.

« Depuis le début, je vais naturellement vers ce qui m’attire, à l’instinct. Au pire, je m’en contente, au mieux, je m’en émerveille. Je me fais confiance. Un train passe ? Je monte sans me poser la question de la durée du voyage. Je fais les choses comme elles se présentent. Et quand je ne veux plus que ça dure, ça ne dure pas. »


Saint Sébastien. Inspiration

Se prendre pour une peinture, suite.
Après Ingres, voici que Saint-Sébastien m’inspire…
Je suis allé chercher du côté de la peinture italienne avec Guido Reni, Mantegna, Giovanni Antonio Bazzi, mais aussi chez Nicolas Regnier, Peter Paul Rubens, Camille Corot…
Le Saint-Sébastien n’est pas en manque dans l’histoire de l’art !
Planter le décor, prendre la pose, déclencher l’appareil, travailler le cliché…

Image © Christophe Renoux

 

Ce sujet m’avait déjà inspiré quelques tableaux « classiques ».
En voici deux.

Alex Stoddard

Alex Stoddard est américain. Il est né le 15 novembre 1993, et ne cesse de se photographier.
Beau travail d’autoportrait qu’il nous donne à voir. Dans les décors naturels, son inspiration se décuple et nous donne à lire certaines pages de l’histoire de l’art.
Ce garçon de 17 ans serait-il un petit génie de la photographie ?
A vous de juger…