« Porte-Bonheur » ou « Le dormeur du Val »

Voilà le tableau terminé.
Le petit ajout de motifs sur les bords de la serviette manquait. L’oiseau à la fleur, la rose dans la poche, le ciel dégagé, ces petits détails supplémentaires éclairent d’un jour nouveau cette pièce qui peut raconter d’autres histoires.
Deux titres complémentaires et un clin d’œil à Rimbaud. Mais ici, nous avons un vrai dormeur, pas de tromperie, pas de trou rouge au côté droit. Non, juste un dormeur, un val. Un dormeur du val.
Ce tableau m’apaise. Je voulais y décrire la sérénité, le calme, loin du bruit et du mouvement des villes et à mille lieux de la bêtise humaine. Je crois que j’ai réussi à rendre ce qui m’ habitait. Tout compte fait, je me demande si ce n’est pas un peu moi ici, en tout cas ce à quoi j’aspire et que je souhaiterais, pour moi comme pour beaucoup d’entre nous.

Une fois encadré et emballé, « Porte Bonheur » rejoindra les 11 tableaux qui attendent d’être accrochés aux cimaises lyonnaises du Sirha dans l’après-midi.
Loin du calme.

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2 réflexions au sujet de « « Porte-Bonheur » ou « Le dormeur du Val » »

  1. J’aime beaucoup l’idée que tu reprennes un tableau qui semble alors dévoiler un nouveau pan de la vie du personnage. C’est une véritable jubilation pour moi de voir ce dormeur paisiblement endormi (mais dort-il vraiment?) évoquer avec une certaine malice sa vie à tiroirs, la vraie vie en somme. Vivant parce que personnage sans préjugés regardant, même à travers ses paupières closes, celui qui le contemple, vivant parce que changeant subtilement sous le ciel et la nature mouvantes, plus vivant encore de s’émanciper en toute délicatesse de ce qu’il y a de poignant et douloureux dans Rimbaud.

  2. Merci Catherine pour tes mots et ton ressenti par rapport à ce « Porte-Bonheur ».
    J’aime bien reprendre un tableau, pour lui faire dire autre chose ou pour renforcer une idée. Avec le temps on évolue, note travail et nos idées aussi.
    Peut-être qu’il ne dort pas en réalité, peut-être que c’est l’instant où il ferme les yeux pour mieux sentir la nature, le vent léger, la sérénité. Se ressourcer… Peut-être cherche-t-il l’inspiration pour écrire dans son carnet de notes, ou dessiner sur cette page ouverte.
    Conscient ou inconscient, endormi ou juste les paupières clauses, il est en osmose parfaite avec la nature et avec son cœur.

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