Adolf Wolfli au LaM

Le Lille Métropole Musée d’art moderne et d’art brut présente la première grande rétrospective consacrée en France à cet artiste suisse. Elle a été réalisée en collaboration avec la Fondation Wölfli de Berne.

Adolf Wolfli est né en 1864 et décède en 1930 en suisse.
Son père Jakob Wölfli qui est alcoolique, l’abandonne quand il a 7 ans et meurt quelques années plus tard. Sa mère décède 2 ans après. L’enfant est placé comme chevrier et va de ferme en ferme où il est témoin de beuveries où il est parfois obligé de boire lui-même. Il est souvent maltraité et manque régulièrement l’école.
A 18 ans, il tombe amoureux d’une jeune voisine, mais ses parents s’opposent à leur relation. Les échecs amoureux se succèdent les uns après les autres. Après plusieurs tentatives de viol sur de très jeunes filles, il est emprisonné en 1890, puis, après une dernière récidive, il est déclaré irresponsable et interné en 1895 à l’asile d’aliénés de la Waldau, près de Berne. Il y restera jusqu’à la fin de sa vie, mais cet internement marque pour lui le début d’une seconde vie.
Au cours des 5 premières années, son état mental empire, il souffre de nombreuses crises d’hallucinations. En 190, il commence à produire une œuvre qui comprendra 1300 dessins, de nombreux écrits, des partitions musicales, des collages. Pendant 30 ans, dans 44 cahiers, il exposera ses nombreuses théories scientifiques et religieuses, au travers de longues phrases où les mots sont déformés ou inventés, l’orthographe transformée, les voyelles et les consonnes doublées ou triplées pour inventer un  nouveau rythme de phrasé. Il s’invente une biographie imaginaire de 25 000 pages, « La Légende de Saint Adolf », dans laquelle il réinvente tout : l’histoire, la géographie, la religion, la musique…
Le Dr Walter Morgenthaler s’intéressera à lui et à son travail, et le considéra comme un artiste à part entière.
On peut trouver ses créations en permanence au musée d’Art Brut de Lausanne en suisse et en ce moment à Paris à la Halle Saint-Pierre, dans la collection Charlotte Zander (jusqu’au 26 août 2011)

Exposition du 9 avril au 3 juillet 2011.
Il y a vraiment tout dans ce très complet dossier de presse.
Le site du LaM

Vidéo présentant l’exposition :

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