L’hommage à Brando continue sur Arte… Après « La poursuite infernale » et le documentaire « Marlon Brando, un acteur nommé désir » hier soir, c’est le désormais classique « Un tramway nommé Désir » qui est programmé ce soir à 20h50 sur la même chaine. D’après une pièce de théâtre écrite par Tennessee Williams et jouée par Brando en 1947. « En 1947, quand Marlon Brando est apparu sur scène transpirant dans un tee shirt déchiré, il y eu un tremblement de terre » a écrit Gore Vidal. On le comprend aisément !

Le film fut tourné en 1951 par Elia Kazan, annonçant l’irruption des pulsions sexuelles dans l’univers cinématographique hollywoodien jusque là très feutré. Les clairs obscurs expressifs et pathétiques de Kazan isolent les corps et les sentiments dans un appartement d’un ancien hôtel délabré. Marlon Brando, en symbole sexuel virilisé, s’oppose à une superbe Vivien Leigh sensuelle et éthérée qui sombre inexorablement dans la folie. Pour éviter une condamnation de la Ligue de vertu (Legion of Decency), le studio Warner Bros ordonna au monteur de réaliser un total de 12 coupes (soit environ 4 minutes de film), sans tenir le réalisateur au courant. Les morceaux coupés ont été retrouvés en 1989 et réinté au film. Warner Bros a ressorti le film dans son intégralité en 1993.
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