

Oui, ENFIN ! Réouverture des musées. Essentiel, de nouveau.
Oui, en cette période trouble et incertaine, il faut rester chez soi, en évitant de sortir au cinéma, dans les cafés, les restaurants…
Et même dans les bars des célèbres tableaux, on déserte !
Il y a cent ans jour pour jour, le 24 janvier 1920, disparaissait Amedeo Modigilani. Ses toiles ont atteint des sommets dans toutes les salles de vente du monde, et pourtant il fut pauvre, malade, alcoolique et fêtard tout à la fois. Une icône, mais une icône torturée qui a laissé de merveilleuses peintures et quelques écrits comme cette phrase là :
« D’un œil observer le monde extérieur, de l’autre regarder au fond de soi-même »
Dalì à Venise. 1947.
Est-ce pour imiter la ville qui s’enfonce dans l’eau qu’il a choisi ce jour-là d’y plonger pour peindre son paysage ?
Qu’elles sont jolies les petites maisons de pêcheurs de Kirsty Elson !
Un air de vacances et de mer en récup’.
Son site, c’est ICI
Si vous avez vu le tableau du mystérieux Banksy s’autodétruire après sa vente aux enchères chez Sotheby’s ce vendredi (1,2 millions d’euros), vous serez amusé par les détournements que cette affaire va susciter.
Désormais, les ventes aux enchères ne seront pas vues de la même manière et de nombreuses interrogations vont s’imposer désormais.
Voici les images de cette vente spectaculaire, filmées par un inconnu ?
Si son nom ne vous dit rien, son visage non plus, mais vous connaissez forcément l’intimité de cette femme. En effet, cette ancienne danseuse de l’Opéra fut le modèle de « L’origine du monde » peint par Gustave Courbet en 1866. Constance Quéniaux aujourd’hui dévoilée, mais dans l’autre sens !
Claude Schopp, qui révèle son identité, n’est pas spécialiste de Courbet mais de l’écrivain Alexandre Dumas. C’est en travaillant sur la correspondance d’Alexandre Dumas fils et de George Sand que le chercheur est tombé sur le nom de Constance Quéniaux. Dans une lettre, l’auteur de « La dame aux camélias », hostile à la Commune que soutenait Courbet se moque de l’artiste d’un bord politique différent du sien :
« On ne peint pas de son pinceau le plus délicat et le plus sonore interview de Mlle Queniault (sic) de l’Opéra », écrit-il. Devant cette phrase incompréhensible, Claude Schopp confronte cette transcription au manuscrit original conservé à la Bibliothèque nationale de France. Et là, tout s’éclaire car ce n’est pas « interview » qu’il fallait lire mais « intérieur ». Dumas fils se moquait ici de la propension de Courbet à peindre un sexe en gros plan.
En 1866, Constance Quéniaux avait 34 ans, ne dansait plus à l’Opéra depuis plusieurs années et était devenue l’une des maîtresses de Khalil-Bey, diplomate de l’empire ottoman menant grand train à Paris, et le premier propriétaire du tableau. Un chef-d’oeuvre qui passa de main en main, notamment dans celles du psychanalyste Jacques Lacan, qui le posséda longtemps et le cachait derrière une œuvre d’André Masson, avant de devenir la propriété de l’Etat et du musée d’Orsay, où il s’expose depuis 1995.
Après 152 ans de mystères, de rumeurs, de fantasmes et de fausses pistes, on pourra découvrir le portrait de Constance Quéniaux lors d’une exposition, présentée par la Bibliothèque Nationale de France, consacrée à Nadar, à partir du 16 octobre.
Elle fut le modèle de « L’Origine du monde », mais peut-être est-elle aussi la Dame aux Camélias ?
Claude Schopp publiera un livre le 4 octobre intitulé « L’Origine du monde, vie du modèle » (Editions Phébus)
Aujourd’hui, mon caillou préféré se balade chez Kahlo…
Récréation du jour.
Quand mon caillou préféré se balade dans l’Histoire de l’art…
C’est si plaisant de recevoir un « Regard » de Marie Morel. Et si en plus on peut lire de jolies choses devant son nom sur l’enveloppe, alors le plaisir se double ! Merci Marie !
(« Regard », la plus petite revue d’art du monde, sur abonnement auprès de Marie à l’adresse sur l’enveloppe)
Le parcours d’une vie artistique résumé en trois tableaux… Un raccourci spectaculaire !
Une rétrospective consacrée à František Kupka retrace ses débuts marqués par le symbolisme et son évolution progressive vers l’abstraction dont il sera l’un des pionniers.
Grand Palais, Paris. Jusqu’au 30 juillet 2018.
« L’intérieur de l’atelier » par Léon Frédéric (1882)
Peinture de la collection du musée des Beaux-Arts d’Ixelles, Bruxelles.
Aujourd’hui s’ouvre l’exposition « Andy Warhol, ephemera » au musée de l’imprimerie de Lyon.
Et voilà six mois qui s’ouvrent devant vous pour pouvoir la voir.
Il y a quelques jours, un séjour en Italie m’a permis de retourner à Florence et au musée des Offices où l’on peut trouver un concentré de toute la peinture italienne. Parmi les merveilles exposées, on peut voir le célèbre « Bacchus couronné de pampres » ou « Bacchus adolescent » du Caravage. A voir de très près, les détails se révèlent et l’on peut découvrir des pointes de blanc sur le bord des paupières inférieures, qui font frissonner le regard et les pupilles ovales, des ongles sales pour rappeler le travail de la terre et puis une silhouette dans la bouteille de vin qui n’est autre que l’artiste lui-même. Autoportrait caché dans un breuvage rouge, couleur du sang et le passion, et quand on connait la vie du peintre, amoureux et assassin, on se demande si c’est le fruit du hasard ?
Voici une facture surréaliste datant de 1873, faite par un peintre qui s’est vu rafraîchir les fresques d’une église ! Un article que j’avais conservé dans mes papiers divers et que je partage aujourd’hui.
Un délicieux « Reculer la fin du monde… », ou plutôt « divin » devrais-je dire !
Regarder de très près et s’émerveiller devant la subtilité des détails dans une peinture flamande.
Bruxelles. Musée des Beaux-Arts.
Le dernier tableau peint par Léonard de Vinci, « Salvator Mundi », a été adjugé 450,3 millions de dollars chez Christie’s à New York ce mercredi 15 novembre, pulvérisant ainsi le record de la toile la plus chère du monde.
La maison d’enchères avait estimé à 100 millions de dollars la valeur de cette toile de 65 cm x 45 cm, vendue pour 45 livres seulement en 1958, bien avant qu’elle n’ait été reconnue comme un authentique « Leonardo », en 2005. Le tableau était jusqu’ici propriété du milliardaire russe Dmitri Rybolovlev.
Regarder de près, de très très près et s’émouvoir des couches invisibles mais indispensables, des coups de pinceaux en épaisseur, des mélanges de couleurs folles, de la simplicité du sujet qui fait toute sa force et de tout l’amour déverser là…
Kees Van Dongen. Femme Lippue, 1909. Musée LaM de Lille.
Signée Sophie Lécuyer, voici une linogravure intitulée « La panoplie de Peau d’Âne ».
Pour voir son site, c’est ICI