Il fait un temps glacial. L’atelier est en effervescence. Sans dessus dessous. Travailler tard, parfois au cœur de la nuit.
J’ai lu hier soir dans « L’homme-joie » de Christian Bobin une phrase qui m’a ému et qui résonne encore dans ma tête : « J’essaie de vous dire une chose si petite que je crains de la blesser en la disant » .
Si ma peinture pouvait être aussi délicate que ces quelques mots…
cette chose si petite que tu fais partager, nous donne le frisson par ton talent
merci Christophe
« J’écris avec une balance minuscule comme celles qu’utilisent les bijoutiers. Sur un plateau je dépose l’ombre et sur l’autres la lumière. Un gramme de lumière fait contrepoids à plusieurs kilos d’ombre ».
Christian Bobin . « Ressusciter »
Ce qui me rassure Christophe, c’est que le bordel organisé, on le trouve aussi chez toi. Mais en plus joli ! 😀
Merci pour ces mots délicats et flatteurs.
C’est beau Bobin. La lumière et l’ombre… Il y a en réponse à cela une phrase magnifique dans « L’homme joie » : » Il faut que le noir s’accentue pour que la première étoile apparaisse « . On pourrait faire un dialogue avec les phrases de ce même auteur, tout en sensibilité et délicatesse.