Atelier du jour

alice

Voilà deux jours et une nuit que je passe devant mon chevalet et devant les yeux bleus d’Alice qui me fixent. Elle semble me parler et parfois j’entends ses interrogations.
– Pourquoi l’eau ?
– Parce que, Alice, tes yeux sont aussi clairs que l’eau.
– Pourquoi un chat blanc au-dessus de moi ?
– Parce que dans le conte de notre cher Lewis, il y a un chat qui apparait et disparait, alors cet animal blanc sur fond blanc semble s’effacer…
– J’aime bien les lettre blanches de mon prénom.
– Merci !
– Alors que j’ouvre les yeux pour la première fois, je découvre ton atelier, c’est donc là que je suis née, parmi ces papiers, ces peintures, ces couleurs et ce désordre qui me rappelle un peu le bazar du roman d’où je viens.
– Tu ne seras pas dépaysée comme ça !
– J’aime bien ces roses que tu as parsemé autour de moi, elles sentent si bon.
– C’est de la peinture, ça ne sent rien.
– Quel manque d’imagination !
– Pardon ! C’est vrai qu’on a tendance à oublier un peu trop vite les sensations d’une image, de la pensée… C’est l’âge qui veut ça !
– J’ai pas envie de grandir.
– Je te comprends ! Moi non plus. L’avantage chez toi, c’est que tu seras toujours une jeune fille. Tu es fixée à jamais dans cette histoire et tu enchanteras toujours les enfants, de tous les pays et pour des générations à venir.
– Une merveille !
– Voilà peut-être d’où vient ce titre ?
– Peut-être !
– Allez zou, je te demande de faire silence à présent, il faut que j’arrange ce qui t’entoure, changer les couleurs de ta robe pour y mettre des dessins cachés, ajouter une fiole et un petit gâteau, et enfin, que je te rende belle, aussi belle que dans mon imagination.
– Merci pour tout ça !
– De rien Alice. Je t’adore !

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