Un cri aux enchères

L’œuvre d’art la plus chère jamais vendue aux enchères ? L’une des quatre versions du « Cri », du peintre norvégien Edvard Munch, adjugée hier soir 119,92 millions de dollars chez Sotheby’s à New York.
La salle était comble et la vente n’a duré que 12 minutes dans une ambiance électrique pour ce pastel réalisé en 1895.
91,16 millions d’euros… Cela interroge sur la valeur des choses et de l’art en particulier.

Edvard Munch (1863-1944) avait réalisé entre 1893 et 1910 quatre versions de ce tableau devenu au fil des ans le symbole de l’angoisse universelle. Celle-ci appartenait depuis 70 ans à la famille Olsen. Petter Olsen la tenant de son père Thomas, voisin, ami puis protecteur de Munch. La seule des quatre versions du « Cri » encore détenue par un particulier. (Deux autres versions du tableau appartiennent au musée Munch d’Oslo et une autre à la Galerie nationale d’Oslo) Petter Olsen a donné sa propre interprétation de cette œuvre :
« Le Cri montre pour moi le moment effrayant où l’homme réalise son impact sur la nature et les changements irréversibles qu’il a initiés, rendant cette planète de plus en plus inhabitable », a-t-il déclaré.

Dans son journal, le 22 janvier 1892, Munch avait expliqué son inspiration pour :
« Je me promenais sur un sentier avec deux amis. Le soleil se couchait. Tout à coup, le ciel est devenu rouge sang. Je me suis arrêté, épuisé, me suis appuyé sur une clôture, il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville. Mes amis ont continué, et je suis resté là, tremblant de peur. J’ai senti un cri infini qui passait à travers l’univers ».

 

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