Et voilà que des chercheurs italiens ont annoncé hier que Mona Lisa était un homme !
Pourquoi pas, après avoir été un autoportrait de l’artiste, une femme enceinte et autres interprétations… Décidément, ce tableau ne cessera jamais de faire parler.
Pourquoi s’acharner ainsi sur ce tableau mythique ? Parce qu’il est mythique me direz-vous. Oui, mais faut-il toujours trouver des signes, des énigmes, des explications sur un tableau ? Les peintres ont-ils toujours en eux et obligatoirement la recherche du symbole et des éléments métaphoriques ? Allons savoir !
Donc selon ces chercheurs, le modèle de la Joconde serait Salaï, Gian Giacomo Caprotti de son vrai nom, le jeune assistant de Léonard de Vinci qui aurait été également son amant. Le président du comité national pour la valorisation des biens affirme avoir trouvé le L de Leonardo et le S de Salaï dans les yeux du portrait, ainsi que le chiffre 72 dans le fond du tableau.

« 72, dans la tradition juive, c’est le nom de Dieu. C’est également les 72 prophètes, et les 72 disciples du christ dans le nouveau testament ».
Le Louvre, propriétaire de la toile, n’y croit pas. Le musée français estime que les craquelures dues au vieillissement de la toile donnent naissance à des thèses saugrenues. Le tableau a été soumis a une batterie de tests de 2004 à 2009, et aucune inscription n’avait alors été décelée.

Salaï en Saint Sébastien

Qui était donc ce jeune Salaï ?
Gian Giacom Caprotti ou Giacomo Caprotti da Oreno, dit Salaï, Andrea Salai ou Salaj.
Le jeune homme est peintre de l’école lombarde, il est élève et disciple de Léonard de Vinci dès ses 15 ans. Il en est souvent le modèle et participe à nombre de ses toiles et produit ses propres dessins.

Gian Giacomo Caprotti. Anonyme

Gian Giacomo Caprotti est le fils de Pietro di Giovanni, locataire d’un domaine viticole de Léonard de Vinci près de la Porta Vercellina.
Il est recueilli par Léonard à ses dix ans et l’accompagne dans ses déplacements, à Mantoue, Venise, Florence…
Il est dit être le fils adoptif de Léonard depuis le début de son apprentissage et son confident. L’hypothèse qu’ils étaient amants revient souvent. C’est Léonard qui lui donne le surnom de Salaï (petit diable, ou progéniture du diable) en raison de son comportement, se trouvant continuellement à voler ou briser les objets qui se trouvent à sa portée.
Il accompagne Léonard jusqu’à sa mort en 1519 où il hérite de la vigne de son maître à Milan.

Alors, Salaï ou pas Salaï  dans la Joconde ? Faites vos jeux !
Voici quelques tableaux où on le retrouve en modèle de Leonardo.

La Vierge, l'enfant Jésus et sainte Anne. Léonard de Vinci

Gian Giacomo Caprotti en Saint Jean Baptiste. Leonard de Vinci

Gian Giacomo Caprotti. Angelo incarnato. Leonard de Vinci