Camille Claudel à Orsay

Ma place favorite quand je dois faire une pause au musée d’Orsay se trouve au premier étage sur un banc de pierre avec cette vision là. « L’âge mûr ».
J’aime regarder les gens qui passent et voir leurs réactions face aux divers sculptures qui se trouvent ici. Il y a ceux qui passent en trainant les pieds, il y a les studieux qui ont leurs guides à la main, un marque-page peut-être à la rubrique « Musées de Paris », ceux qui courent et qui doivent sans doute rejoindre un bus dans 5 minutes, ceux qui n’ont pas le choix que de surveiller leurs enfants qui se faufilent partout où il ne faut pas, les ados qui tapotent sur le clavier de leurs portables, et puis on trouve des américains, des chinois, des espagnols, ça cause en toutes les langues ici…
Mais aujourd’hui, je fais une étrange constatation : En effet, depuis son nouvel emplacement, « L’âge mûr » de Camille Claudel n’est vu que par très peu de monde ! Les visiteurs arrivent à 90 % par l’arrière de cette œuvre et personne ne se retourne. Les rares qui pivotent sur eux-mêmes ne jettent qu’un regard furtif sur cette scène déchirante. Quelques rares énergumènes s’attardent et tournent autour. Mais ils sont si rares.
Cet emplacement est aussi discutable que la couleur du fond qui est loin de la mettre en valeur.
Camille Claudel oubliée ? Mise à l’écart ? Je ne peux m’empêcher de penser que le sort s’acharne encore sur elle, sur son œuvre et sa grande force.
Comme une injustice qui ne cessera jamais.

Une réflexion sur « Camille Claudel à Orsay »

  1. Entièrement d’accord avec vous Christophe, cette couleur indéfinissable ne met pas du tout l’oeuvre de Camille en valeur. C’est tellement déchirant « l’âge mûr » !

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