Nouveau souffle

Voilà que la machine a retrouvé de l’énergie !
Quelques jours de repos, d’attente et de réflexion, pour mieux reprendre les chemins de la création. Il est parfois nécessaire de s’arrêter pour s’interroger et prendre un nouveau souffle.
Me voici en route pour 2 nouvelles créations. Un homme et une femme, quelque part entre Chine et Orient… Se rencontreront-ils un jour ?
Chabadabada, chabadabada…

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Proust par lui-même

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Le questionnaire de Proust, 1886. Combien d’innombrables personnalités ont répondu à ces questions ?
Marcel  Proust avait répondu lui-même à son fameux questionnaire vers 1890, mais en le modifiant. Quelques questions supprimées (mes héroïnes préférées de la vie moderne, ma nourriture et boisson préférée…), d’autres rajoutées (la fleur que j’aime, mes peintres préférés…)

Voilà son portrait par Jacques Emile Blanche et Proust par lui-même.

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Le principal  trait de mon caractère : Le besoin d’être aimé et, pour
préciser, le besoin d’être caressé et gâté bien plus que le besoin d’être
admiré.

La qualité que je désire chez un homme : Des charmes féminins.

La qualité que je  désire chez une femme : Des vertus d’homme et la
franchise dans la camaraderie.

Ce que j’apprécie  le plus chez mes amis : D’être tendre pour moi, si leur
personne est assez exquise pour donner un grand prix à leur tendresse.

Mon principal défaut : Ne pas savoir, ne pas pouvoir « vouloir ».

Mon occupation préférée : Aimer.

Mon rêve de bonheur : J’ai peur qu’il ne soit pas assez élevé, je n’ose
pas le dire, j’ai peur de le détruire en le disant.

Quel serait mon plus grand  malheur : Ne pas avoir connu ma mère ni ma
grand-mère.

Ce que je voudrais être : Moi, comme les gens que j’admire me voudraient.

Le pays où je désirerais  vivre : Celui où certaines choses que je voudrais
se réaliseraient  comme par un enchantement et où les tendresses seraient
toujours partagées.

La couleur que je préfère : La beauté n’est pas dans les couleurs, mais
dans leur harmonie.

La fleur que j’aime : La sienne, et après, toutes.

L’oiseau que je préfère : L’hirondelle.

Mes auteurs favoris en  prose : Aujourd’hui Anatole France et Pierre Loti.

Mes poètes préférés : Baudelaire et Alfred de Vigny.

Mes héros dans la  fiction : Hamlet.

Mes héroïnes  favorites dans la fiction : Bérénice.

Mes compositeurs préférés : Beethoven, Wagner, Schumann.

Mes peintres favoris : Léonard de Vinci, Rembrandt.

Mes héros dans la  vie réelle : M. Darlu, M. Boutroux.

Mes héroïnes dans l’histoire : Cléopâtre.

Mes noms favoris : Je n’en ai qu’un à la fois.

Ce que je déteste  par-dessus tout : Ce qu’il y a de mal en moi.

Caractères historiques que je méprise le plus : Je ne suis pas assez
instruit.

Le fait militaire que j’admire le plus : Mon volontariat !

La réforme que j’estime le plus :

Le don de la nature que je voudrais avoir : La volonté, et des séductions.

Comment j’aimerais mourir : Meilleur, et aimé.

État présent  de mon esprit : L’ennui d’avoir pensé à moi pour répondre  à
toutes ces questions.

Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence : Celles que je comprends.

Ma devise : J’aurais trop peur qu’elle ne me porte malheur.

Aloïse Corbaz

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Photographie Dr A.Bader

Plus connue sous son prénom d’Aloïse, cette femme là m’a beaucoup inspiré, et la vue de ses dessins au musée d’art Brut de Lausanne a été pour moi un immense choc. Fermée dans son monde et pourtant… Tant de liberté dans son trait, dans les histoires qu’elle tirait de ses rêves et de ses fantasmes, les couleurs vives, la grandeur de ses dessins en immenses rouleaux déployés…
Séraphine de Senlis a été mise en lumière il y a 2 ans grace au film de Martin Provost, quelqu’un s’occuperait-il à présent d’Aloïse Corbaz pour la faire connaitre à un plus grand nombre, ou faut-il qu’elle reste encore dans l’obscurité ?

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Son histoire en quelques lignes…

Aloïse Corbaz (1886-1964) naît en Suisse.
Elle a onze ans lorsque sa mère meurt. Bachelière en 1906, elle vit une brève passion avec un étudiant mais sa sœur y met fin violemment.
Elle chante et rêve de devenir cantatrice. En 1911, elle s’installe en Allemagne, travaille comme institutrice, puis comme gouvernante du chapelain de Guillaume II à Potsdam dans le château de Sans-Souci. C’est dans cette atmosphère de cour qu’elle commence à vouer une passion amoureuse, imaginaire et délirante pour l’empereur.
Elle a vingt-sept ans quand apparaissent ses premiers troubles psychiques. D’abord hospitalisée en 1918 à l’asile de Cery-sur-Lausanne, elle sera pensionnaire de celui de la Rosière de 1920 jusqu’à sa mort. Durant les premières années de son internement, Aloïse s’enferme dans un total isolement avec des accès de violence occasionnels, puis elle s’adapte progressivement à la vie hospitalière. Vers 1920, elle commence à écrire et à dessiner en cachette, mais sa production est presque intégralement détruite.
Elle a maintenant 50 ans et c’est seulement à partir de cette année 1936 que le Professeur Hans Steck, directeur de l’hôpital, et le Docteur Jacqueline Porret-Forel, son médecin généraliste, commencent à s’intéresser à son œuvre et la fait connaitre à Jean Dubuffet. Elle sera l’une des artistes majeures de la Collection de l’art brut fondée par l’artiste.
Aloïse dessine le plus souvent avec des crayons de couleur et des craies grasses, mais aussi avec ce qu’elle a sous la main, du suc de pétales de fleurs ou de feuilles, du dentifrice… Elle colle parfois dans ses œuvres des coupures de journaux, des papiers d’emballage de chocolats, des chromos. Son support préféré reste le papier kraft des colis qu’elle récupère et dont elle utilise le recto et le verso. Pour obtenir de plus grands formats, elle coud entre elles les feuilles de papier avec des fils de laine ou de coton.  Certains atteignent plus de dix mètres !
Elle vit en rupture avec le “monde naturel ancien d’autrefois”, mais devient la grande ordonnatrice d’un univers codifié et voluptueux, peuplé de fleurs, d’animaux, de grands Opéras, de rois et de reines dans des arènes, de princes charmants et de princesses alanguies dans un théâtre d’Amour, de gâteaux d’anniversaire à étages, de légendaires histoires d’amour… Une chanteuse d’opéra fait la cour à un empereur, une façon pour elle de se représenter dans une vie espérée, d’écrire ses rêves et de les voir en images.
Une galerie de portraits, à la fois somptueuse et imaginaire qui témoigne d’un amour impossible. Oui, on peut se noyer dans ces regards bleus, aussi grands que l’immensité des mers. La grandeur de l’oubli…

A lire :  » Aloïse et le théatre de l’univers », par Jacqueline Porret-Forel, SKIRA 1993

A voir :  » Sans souci, l’art d’Aloïse », un  documentaire de Muriel Edelstein (52mn, Long par Court production)

Adaptation pour le cinéma de la vie d’Aloïse Corbaz, « Aloïse », de Liliane de Kermadec (co-écrit avec André Téchiné) datant de 1975, avec dans le rôle titre deux actrices, Isabelle Huppert qui y joue Aloïse adolescente, puis Delphine Seyrig Aloïse adulte.

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Chine en noir et blanc

« Mais quelle idée d’aller en Chine ?! » m’a-t-on demandé il y a quelques jours.
Quelle drôle de question !
Et bien aller dans cette Chine là, sauvage, paisible et chaotique, c’est pour tout ce que je montre aujourd’hui… Et revenir avec dans le regard de nouvelles choses, des images inattendues et des souvenirs en couleurs, mais aussi en noir et blanc…
Le voyage quoi !

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Panne

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Panne sèche… Les machines ne fonctionnent plus !
Les crayons et les pinceaux restent muets, comme mon inspiration qui s’est fait la belle et qui se balade je ne sais où… Il va falloir être patient et attendre son retour. Si quelqu’un la trouve d’ici là, merci de me la rapporter rapidement, sa liberté n’est pas éternelle !

Double je

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Voici une exposition qui offre un regard croisé sur la peinture et la photographie de Jacques Henri Lartigue. Formé à l’Académie Julian, il expose ses peintures dès 1922 dans des salons et des galeries parisiennes.
Tableaux et photos restituent l’atmosphère de l’entre-deux-guerres, autour des lieux fréquentés par l’artiste, villégiatures sur la Côte d’Azur, au Pays Basque ou à Paris.
Cette exposition dévoile une centaine de clichés ainsi que des peintures prêtées par la Donation Lartigue ou offertes par l’artiste et sa femme, ainsi que des extraits de ses journaux intimes.

Du 11 avril 2010 au 19 septembre 2010.
Tous les jours, sauf mardi et jours fériés, de 14h à 18h.
Centre d’art Jacques-Henri Lartigue
31, Grande-Rue  95290 L’Isle-Adam
Tel: 01 34 08 02 72

Calendrier

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Voici les prochains rendez-vous ou vous pourrez me retrouver :

– 19 juin, à partir de 10 heures, dédicace de mes livres à la librairie Le Lutin Forézien, 10 rue Martin Bernard à Montbrison (Loire)
– 25, 26 et 27 juin : Biennale de l’Art Figuratif à Vaux en Beaujolais. Renseignements sur l’affiche ci-dessus.
– Du 27 novembre au 5 décembre, exposition à Gleizé (Rhône) en compagnie de Nathalie Guet-Desch, sculpteur.
– Ma Galerie à Ternand est toujours ouverte le 1er dimanche de chaque mois et sur rendez-vous.

En espérant vous retrouver sur les chemins du Beaujolais, de la Loire ou ailleurs…

A bientôt !

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Nita Naldi

Actrice américaine née à New York le 1er avril 1897 et disparue dans la même ville le 17 février 1961.
Dans sa filmographie, Dr. Jekyll and Mr. Hyde de Victor Fleming, Les dix commandements de Cecil B.DeMille, The Moutain Eagle d’Alfred Hitchcock qui le qualifiait lui-même de « mauvais film ».
Mais qui se souvient d’elle ?

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Le Caravage à Rome

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Le musée des écuries du Quirinal consacre une rétrospective au peintre pour les 400 ans de sa disparition.
Pour cette exposition exceptionnelle, les chefs-d’œuvre se succèdent de salle en salle, grâce aux prêts exceptionnels des plus grands musées : Galerie des Offices à Florence, de la Galleria Borghese à Rome, du Metropolitan Museum de New York, du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg…
24 des 64 toiles réalisées par le maître au cours de ses 39 ans d’existence.

Arrivé pauvre et affamé à Rome, Le Caravage (1571-1610) qui s’appelle alors Michelangelo Merisi conquiert en 14 ans la gloire et la reconnaissance par son talent révolutionnaire, peignant avec un certain réalisme parfois brutal et une sensualité dérangeante, mais il défraye aussi la chronique avec ses aventures homosexuelles et ses fréquentations interlopes, au point de devoir fuir Rome après son implication tragique dans un meurtre.
A travers les différents sujets abordés, pour beaucoup d’inspiration biblique, le peintre fait passer des émotions qui ne sont pas sans rappeler des épisodes de sa vie sulfureuse, que ce soit le sourire malicieux de « L’amour vainqueur » ou le visage horrifié de Judith tranchant la tête d’Holopherne.
L’exposition « Caravaggio » se divise en trois périodes: la jeunesse (1592-1599), le succès (1600-1606) et la fuite (1607-1610)

Si vous êtes à Rome ou pas loin, ne manquez pas l’exposition CARAVAGE, du 20 février au 13 juin 2010.
Scuderie del Quirinale ICI

(Attention, cette exposition exceptionnelle attire de très nombreux visiteurs. Certains jours sont complets dès l’ouverture. Les réservations en ligne sont saturées et il reste peu de places jusqu’en juin. Il est question d’une éventuelle prolongation de l’exposition, mais à ce jour, rien n’est encore sûr)

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Atelier du jour

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Le village d’Oingt à travers la fenêtre de mon atelier passe de l’orage à la brume, depuis ces jours… Oui, le soleil est en panne, il faudrait juste penser à le réparer un peu. Mais qui s’en occupe ?
A l’atelier, je travaille toujours sur mon tableau qui n’a pas encore de titre.
Détails dans les cheveux, le collier est à travailler entièrement et la poupée prend des couleurs…

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